Après l'élan suscité du point de vue catholique par les dix points de la Déclaration de Seelisberg, la Déclaration du Concile Vatican II Nostra Aetate et les Rencontres d'Assise, il semblerait que le dialogue interreligieux marque quelque peu le pas. C'est l'avis partagé par les différents partenaires. Malgré l'instauration de « Semaines des religions », la création de Centres de compétences comme le Centre Suisse Islam et Société et la voie d'Études interreligieuses en Faculté de théologie à l'Université de Fribourg, ou de réalisations nouvelles, telle la Maison des religions de Berne et l'existence de groupes pastoraux de dialogue entre traditions, peu d'agents pastoraux et de fidèles semblent prêts à investir dans la réflexion et l'engagement interreligieux. D'où viennent ces freins et réticences ? Comment relancer l'enthousiasme pour le dialogue, placé comme l'une des pierres de touche de la nouvelle évangélisation par le pape François dans son exhortation Evangelii gaudium (n. 247-255) ? État des lieux actuel, lucide et réaliste, par des théologiens et acteurs concernés : où et comment le dialogue interreligieux peut-il et doit-il s'orienter à l'avenir ?